CoviD 19: Un cygne noir sur les places financières internationales!

Imen Omri

Jamais personne n’imaginait que le coronavirus, qui s’est développé dans la ville de Wuhan en Chine à la fin de l’année 2019 puisse être le déclencheur d’une crise mondiale d’une grande ampleur et sans précédent comparable.

Le stress a marqué les marchés financiers fin février, suite à l’apparition de nouveaux foyers de Covid 19 en Europe et aux États Unis. Ensuite, il s’est transformé en panique généralisée et les bourses mondiales s’enfonçaient dans le rouge.

En effet, le 9 mars, les bourses européennes ont vécu leur pire journée depuis la crise de 2008. Par exemple à Londres, le FTSE a perdu 7,69%. Le DAX, à Francfort, a plongé de 7,94 %.

Aussi, COVID 19 a effacé près de sept ans de hausse de l’indice CAC 40 qui a dégringolé de 8,39 %.

 

Source : Statista 2020

impact du coronavirus sur le cours de l'indice CAC 40 en France entre 24 Janvier et le 27 Mars 2020
Figure1 : Impact du coronavirus sur le cours de l’indice CAC 40

Source :CNBC

Les plus grandes baisses journalières de l’indice Dow Jones
Figure2 : Les plus grandes baisses journalières de l’indice Dow Jones

Lundi le 16 mars,  Dow Jones, l’indice boursier de New York a plongé de 12 %, subissant ainsi sa pire chute depuis le krach de 1987.

Des pertes colossales ont été enregistrées sur les marchés des actions et les investisseurs étaient à fleur de peau face à ce Coronavirus. Plusieurs indicateurs en témoignent.

En effet, le VIX (volatility index)  ou  l’indice de la peur, qui mesure la volatilité des actions, a dépassé les 70 points le 13 mars 2020. Il a atteint son plus haut niveau depuis la crise de 2008.

L’absence d’accord entre l’OPEP et la Russie et la baisse du prix du  pétrole a alimenté également cette tension sur les places financières mondiales.

L’angoisse a touché également les marchés des taux d’intérêt. En effet, les investisseurs ont retiré massivement leurs capitaux des marchés du crédit.

Pour couvrir leurs pertes et lever du cash, les investisseurs ont été amenés aussi à vendre de l’or qui est considéré comme une valeur refuge. Lundi le 16 mars, ce métal précieux a plongé jusqu’à 5 % en séance passant sous la barre des 1.500 dollars l’once.

Pour lutter contre les effets dévastateurs de cette crise, des mesures exceptionnelles ont été prises par la plupart des banques centrales. La Réserve fédérale américaine FED a baissé fortement ses taux directeurs pour les établir entre 0 et 0,25%.

L’institution de Francfort a lancé un programme qui vise à résoudre les problèmes de liquidités des banques pour pouvoir soutenir les PME. Quant à la Banque centrale européenne BCE, elle a mobilisé 750 milliards d’euros pour soutenir la zone euro.

Malgré les mesures exceptionnelles prises face à l’effondrement des bourses, l’angoisse reste extrême. Le coronakrach s’avère plus rude que ces prédécesseurs. Le mois de Mars 2020 marquera l’histoire des marchés financiers comme le mois de la déroute la plus violente.

Article rédigé par Imen OMRI, enseignante à Law and Business School LBS. 

Article rédigé par

Dr.Imen OMRI

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